Un Temple ne sert à rien... Personne ne répond jamais[libre]

Kaido marchait vers le Temple, jetant parfois des coups d’œil furtifs autour de lui. Il avait la tête qui bourdonnait, et la subite envie de se jeter dans la fontaine du jardin, histoire de se rafraîchir les idées. Seulement voilà… Eh bien quand on s’appelait Kaido Straüs, héritier de la famille, et qu’on passait déjà pour fou, il fallait éviter ce genre de petites choses…

Il marchait donc, serrant les dents pour éviter de hurler contre le monde, et contre le mal de crâne qui tapait contre ses tempes… De toutes façons, il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Il avait quitté sa chambre depuis quelques minutes, incapable d’y rester après ce qui s’était passé. Cette pièce sentait la haine, le vice et d’autres choses qu’il ne voulait pas voir.

Que faisait donc Mamo quand on avait besoin de lui ? Kaido était fou de rage… Fou de rage, et pourtant, son air hagard donnait l’impression qu’on avait affaire à un type complètement désespéré. Ne l’était il pas, au fond ? Il avait voulu se noyer sous la douche, mais avait trouvé cela indigne de lui. Il s’était donc rhabillé, et avait quitté la chambre, ne jetant pas un regard à ce lit qu’il détestait. Tous les sentiments qu’il pouvait ressentir se succédaient dans sa tête. Et il n’y en avait pas beaucoup : ils repassaient donc en boucle, les uns après les autres, formant un cycle obsédant qui vous donnait envie de vous jeter par la fenêtre.

Kaido entra dans le Tempe, et stoppa face à l’autel des ancêtres. Que venait il faire ici ? Prier Dieu ? Pour quoi faire ? Qu’est ce que ça pourrait lui apporter ? Pleurer parce qu’il n’était pas Caïn ? Pleurer parce qu’il n’était pas maudit, lui ? C’était bête, Dieu n’y changerait rien. On ne revenait pas en arrière, fusse t on le maître de l’univers. L’héritier Straüs serra les poings, se retenant de frapper le mur.

Pourquoi était il la réincarnation d’un ange dans une famille entière de démons ? A quoi lui servaient donc les pouvoirs de l’Ange de l’Apocalypse ? Etait il donc prédestiné à être remplacé par Caïn, comme l’être dont il était la réincarnation avait été abandonné par tous ceux qui avaient voulu être ses alliés ?

"Je vous hais tous! Vous qui m'avez abandonné! Et le plus lâche d'entre vous, c'est le vieux con, là haut, qui doit bien se marrer en me regardant maintenant!"

Kaido se laissa soudainement tomber à genoux, vaincu par sa colère et son désespoir. Il n’était pas fou, diable ! Pas encore ! Là sur le sol, le jeune homme fermait son œil valide, attendant que quelqu’un le trouve pour passer sa colère sur l’être qui aurait osé le déranger, dans cette position. Il ne prierait pas, ce n’était même pas imaginable.

Mais bon sang, qu’est ce qu’il espérait que quelqu’un allait venir…

Un chat passa la porte du temple, il alla se frotter aux jambes de Kaido

-Maaaaaaaaw...

Il sauta dans les bras de son maître attendant que celui-ci le caresse, il léchait le torse de son possesseur.

°Kaido... je t'aime...°

Il avait entendu les paroles désabusées de Kaido et s'adressa à lui mentalement:

*Non... ne dis pas ça... je suis là pour te soutenir moi... je t'aime Kaido...*

Il se pelotenna encore plus contre Kaido

(Améliore ton post...fait des lignes entiéres au moins >.<)

Kaido serrait encore les poings quand un petit chat passa la porte du Temple. Il n’avait aucun doute sur l’identité de cet animal, et ne dit rien. Mamo était un masochiste en puissance… Etait ce donc de sa faute à lui, lui qui l’avait battu depuis des années ?

Le chat se frotta contre lui, avant de lui lécher le torse, en essayant de lui faire passer un message… Et soudainement, Kaido éclata de rire. Parce qu’ils n’étaient pas totalement connectés, et qu’il n’entendait que la moitié des mots que lui adressaient son majordome. S’adressant froidement à l’animal, il reprit son rôle de maître.

« Si tu veux t’adresser à moi, reprends donc forme humaine. Je ne parle pas aux animaux. »

Tout simplement parce qu’il en était lui-même un… Il ferma son œil valide. Ce temple lui faisait peur… Finalement, il passa sa main sur le dos du pauvre animal qu’il avait pris l’habitude de martyriser.

« Tu… »

Il s’arrêta et soupira. Il n’avait pas à se confier à un simple majordome. Devoir se confier… Caïn devait bien se foutre de sa gueule, quelque part. Kaido s’autorisa à soupirer à nouveau, et referma son œil valide.

Il attendit que son majordome reprenne sa forme originelle pour enfin dire quelque chose d’intelligent… Mais de toutes façons, qu’y avait il à dire dans une telle situation ? Rien du tout… Il aurait mieux valu qu’il se couche et qu’il dorme pendant quelques jours…

Ou au moins qu’il s’en aille, qu’il sorte de cette demeure étouffante… Quelle stupidité, tout cela.

« Tu sais tout ce qui s’est passé. Je te prierai de ne faire aucun commentaire désolant. Je ne veux plus jamais entendre parler de cette journée. »

Pour tout oublier, voilez vous la face, c’est bien connu… Désespérant il était, et désespérant il resterait.

Mamo était désolé pour Kaido... SOn frère l'avait humilié, Mamo pouvait comprendre cela et compatissait avec son maître, il essaya de le consoler en ouvrant la bouche mais se rappela qu'il était un chat. Il n'eut pas le temps de se transformer que Kaido lui en donnait l'ordre. Il changea donc de forme et entrepris d'écouter les confessions de son maître. Mais celui ci n'émit qu'un misérable:

-Tu…

Mamo lui pris la main comme si il voulait enlever la tristesse de Kaido en se l'implantant en lui. Il regarda Kaido dans les yeux et sourit. Celui ci lui énonça une requête, ou plutôt un ordre:

- Tu sais tout ce qui s’est passé. Je te prierai de ne faire aucun commentaire désolant. Je ne veux plus jamais entendre parler de cette journée.

Mamo lui serra la main encore plus fort, il s'approcha et l'embrassa dans le cou. Il ne se le serait pas permis en temps normal, mais Kaido allait mal...

-Je serai toujours près de toi.

Il avait été humilié, certes. Il avait été délaissé, certes. Il avait été… Il avait cru mourir de honte et de chagrin. Et pourtant, il n’arrivait pas à en vouloir à ce jeune homme qui était bien son frère, au fond.

Stupidité.

Il n’avait qu’à s’en vouloir à lui-même, au fond. Il avait joué, il avait perdu. Et il en avait payé le prix : il s’était montré en position de faiblesse face à Caïn et surtout à Mamo… Honte sur lui jusqu’à la dixième génération ! Quoique non, il n’aurait pas de descendance, c’était décidé. De toutes façons, il ne voulait pas d’une femme, c’était hors de question.

Il préférait largement rester célibataire et sans enfants. Na.

Puéril.

Et puis cette phrase qu’il avait adressée à Mamo, tandis que celui-ci se retransformait, qui montrait combien ce moment l’avait troublé. En fait, il n’avait pas été humilié. C’était lui qui s’était senti humilié. Il ne pouvait pas en vouloir à son frère d’avoir voulu lui rendre la monnaie de sa pièce. Après tout, il l’avait battu durant des années.

Egoïste.

Et il en était fier, après tout. Chacun ses vertus, et l’égocentrisme dont il faisait preuve l’avait plus d’une fois sorti d’affaire. Kaido laissa Mamo lui prendre la main, se fichant complètement de ce contact physique. Son majordome était le seul qui y avait eu droit. Pourtant, quand Mamo l’embrassa dans le cou, Kaido le repoussa légèrement pour se relever.

Fierté mal placée.

Pour rien au monde il n’aurait remercié son majordome, cependant, il espérait que sa reconnaissance pouvait se lire dans son œil mordoré.

« Si tu veux faire quelque chose pour moi… Quand je m’en irai, envoie des gens de confiance afin de nettoyer ma chambre à fond. »

Et en plus il était froid… Il refusait de se confier, et il donnait des ordres.

« Je suis…. Ignoble » laissa t il échapper.

Mamo se retira doucement, lachant les mains de Kaido, lui souriant tendrement, celui-ci ne voulait pas de l'amour que son majordome lui offrait car Mamo était la seule personne au monde à lui être fidèle. Kaido devait avoir peur de le perdre en acceptant seulement de l'embrasser. Mamo inclina la tête.

Amour.

Il n'arrivait pas à en vouloir à cet homme qui le battait, le frappait, l'humiliait et bien d'autre choses encore. Il ne pouvait pas s'empecher de l'admirer, de lui offrir sa vie, sa jeunesse. Il ne pouvait s'empêcher de penser à lui, et de lui sourire.

Amour.

Il ne discernait pas les limites du lien qui l'unissait à cet être, si beau, si pur, qui se salissait en multipliant les amants, en se faisant du mal en battant les autres. Cet être, qui s'était fait submergé par la jalousie, puis, par la tentation. Tout cela à cause d'un être, son propre frère... Mamo n'aurait de cesse de l'aider, de le soutenir, même s'il devait mourir pour lui, il le ferait. Il subirait toutes les blessures et tous les maux du monde pour lui.

Amour.

Mamo remarqua la lueur dans l'oeil de son aimé. Il put y reconnaitre tout l'amour et la reconnaissance que Kaido lui portait.... Ainsi son maître l'aimait, ainsi il ne faisait que cacher la réalité... Il tomba à genoux devant Kaido. Le regardant dans les yeux, souriant d'un sourire de joie pure. Il aimait Kaido et Kaido l'aimait à sa manière...

Pur aveuglement...

Il se releva et prononça ces quelques mots avec une douceur magnifique, on pouvait ressentir tout l'amour que cette simple phrase contenait:

-Tu n'es pas ignoble, tu ne le sera jamais..., et il rajouta encore plus tendrement, si tu meurs, je me tue...

Avait il un jour été pur ? Est-ce que le petit garçon qui s’était penché sur le berceau de son frère en gazouillant était pur ? Est-ce que le jeune adolescent asocial et déprimé qui passait des heures devant une fenêtre méritait qu’on s’intéresse à lui ? Il n’en savait rien…

Aujourd’hui, il était plus souillé par les années que quiconque, il était malheureux, dépressif, il avait en gros raté sa vie, et en plus, il se plaignait… Parce que certains se seraient fait hacher menu pour être un héritier Straüs et que lui aurait donné titre, argent, château et êtres vivants pour au contraire, être resté à l’orphelinat où Elric avait été attendrie sa bouille d’ange…

Il voyait Mamo se relever au ralenti, et il se demandait pourquoi il le suivait. Pourquoi est ce qu’il supportait coups, brimades et refus, les uns après les autres. Qu’avait il pour jouer au lampadaire, refilant le rôle du papillon de nuit à son majordome ?

Il entendit vaguement la phrase de son serviteur, et le regarda fixement, braquant son œil mordoré sur le visage de cet homme plus jeune que lui, d’ailleurs encore un adolescent. Il soupira, et esquissa un sourire froid et cynique, seul sourire qu’il connaissait d’ailleurs… Et donc seul sourire qu’il pouvait offrir.

Il fit voler les pans de son manteau et s’approcha de l’autel, avant de passer sa main dessus, serrant son autre poing.

« Je ne mourrais pas tout de suite, j’ai encore beaucoup trop de choses à faire… Et je ne laisserai personne me tuer. »

Il se retourna et s’assit carrément sur l’autel, conscient qu’il pouvait s’attirer les foudres de ses ancêtres et des dieux.

« Jamais ignoble ? Malgré le comportement que j’ai avec toi ? »

Mamo avait réussi à filtrer les pensées de son maitre, il rigola en son fort intérieur, un papillon attiré par un lampadaire, belle image en effet! Mais il est vrai que le lampadaire est des plus beaux... Il ne savait pas quoi dire, quoi faire... Il regardait bêtement Kaido, attendant que celui-ci bouge, fasse un geste, ou n'importe quoi d'autre!!!

Inquiétude? Timidité?

Il jouait avec ses mains qui se balançaient le long de son corps, il était gêné et n'aimait pas çà! Comment dire toutes ses pensées à Kaido? Comment lui avouer son amour contre nature? Jamais Mamo n'avait été dans une impasse pareille... Il devint rouge, baissa la tête en regardant ses pieds, pourquoi s'était-il entiché de Kaido?

Gène...

Heureusement, Kaido débloqua la situation en répondant à ses question . Mamo fut encore plus désespéré en entendant la réponse:

- Je ne mourrais pas tout de suite, j’ai encore beaucoup trop de choses à faire… Et je ne laisserai personne me tuer, puis il rajouta,Jamais ignoble ? Malgré le comportement que j’ai avec toi ?

Mamo fit << Non >> de la tête, jamais il n'avait vu Kaido comme quelqu'un d'ignoble, jamais il n'avait vu d'un oeil mauvais le traitement que son maitre lui infligeait. Kaido souffrait, il ne pouvait pas le nier, et comme toute personne qui souffre, il essayait de faire souffrir encore plus les autres... Mamo avait toujours vu son amour comme une victime, victime du destin qui ne l'avait pas gaté. Il lui répondit donc franchement:

- Je ne t'es jamais vu comme quelqu'un d'ignoble, toi qui m'a recueuillit quand j'étais seul, dans la rue à mendier. Toi, que j'aime du plus profond de mon âme. Toi, qui n'as jamais été qu'une victime, victime du triste sort qu'a été le tien... Jamais tu ne sera ignoble, tant que je t'aimerai...

En fait oui, cette métaphore lui allait très bien. Parce que le lampadaire ne ‘vivait’, ne rayonnait que la nuit. Qu’on prenne ça dans n’importe quel sens, c’était vrai pour lui. Kaido secoua la tête, détournant son regard de son majordome pour le poser sur les alentours, toujours assis sur l’autel.

Si quelqu’un arrivait pour prier maintenant, eh bien… Selon le rang de cet intrus, il aurait droit soit à une nouvelle réputation d’irrespectueux, soit à la correction de sa vie, si c’était son père ou son grand père, par exemple.

Et pourtant… Il n’en avait rien à faire. Kaido ramena son pied à lui, le posant sur la surface froide, avant de s’allonger carrément sur la pierre lisse, laissant ses cheveux bruns former une auréole autour de sa tête. Il laissa ses bras tomber de chaque côté de l’autel, et sourit froidement à la pensée qu’il ressemblait sûrement à un sacrifice, comme ça, allongé et offert aux coups de Dieu…

Il avait blasphémé, mais aucun éclair n’était venu le foudroyer. Alors il pouvait bien rester comme ça. Durant quelques minutes, il ne bougea pas, et son visage se détendit peu à peu, effaçant un peu les marques que la cruauté et la folie proche y avait gravé.

Finalement, Kaido leva un bras qu’il se passa sur le visage, avant de se tourner sur le côté, pour regarder Mamo, toujours allongé, mais cette fois la tête relevée, posée sur son coude. Son sourire un peu sadique était revenu, et Kaido se fichait bien de savoir si son majordome avait pu reconnaître l’enfant dans cet homme allongé les yeux fermés sur un autel, quelques secondes auparavant.

Peut être était il une victime, mais il s’en accommodait bien… De toutes façons, la cruauté, c’est comme la peste : une fois qu’on l’a, on finit toujours par en crever. Il était donc en sursis.

« Et si jamais ton amour pour moi s’éteignait, je deviendrais donc ignoble ? » demanda t il, amusé.

Il n’était pas possible qu’il soit bon avec les autres, aujourd’hui. Il avait décidé de passer son désespoir sur les autres… et peut être qu’un jour, il s’en excuserait. Il faudrait que Mamo lui mette une baffe, une fois, rien que pour le calmer. N'importe qui aurait été attendri par la tirade de son majordome, ou du moins flatté. Pas Kaido. Elle le désespérait plus qu'autre chose. Kaido était sans aucun doute un anormal...

Ouais, sûrement…

Caïn sortait une fois ou deux par jour pour se rendre au temple privé de la famille Straüs...Il croyait en dieu bien évidemment, et il devait prié autant que nécessaire pour se sentir bien avec lui même...Et aussi pour dire à dieu qu'il était toujours la, qu'il supporté les punitions, la douleur physique et morale car c'était sa punition...Et pour lui dire aussi qu'il serait toujours présent...

Il sortit donc de chez lui d'un pas lent, il espérait comme à chaque fois, ne pas retrouver en chemin un membre de sa famille...Il y allait lentement, les mains dans les poches, presque heureux de pouvoir aller prier son Dieu...En arrivant, il entendit des voix...La voix de Kaido...et celle de son majordome, il préféra alors se cacher, et observer la scéne...

Au bout d'un moment aprés avoir vue le majordome se ridiculiser il avait envie de péter de rire et de se rouler par terre en se tenant le ventre..Mais il vallait mieux pas le faire pour ne pas se faire découvrir trop vite...Mais il attendit et alors la il vit le pire des sacriléges qui le fît écarquiller les yeux et sortir de sa cachette pour aller repousser Kaido violemment et le faire tomber par terre...

"MAIS TU ES FOU MA PAROLE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! tu ne le respectes même pas lui!!!!!!!! je n'y crois pas!!!!!!!!!!!!! >.<!!

Pardonne le dieu ce n'est qu'un inconscient....puni moi à sa place parceque c'est ma faute si il es devenu ce qu'il es..."

Dit et fait...la punition de dieu ne tarda pas à arriver...Et ce fut Caïn qui se faisait punir...Sa marque sur le cou saigné légérement...Pendant que Caïn foudroyait Kaido du regard...La blessure le fit légérement gémir mais trés vite il en avait oublié sa douleur tellement il était énérvé...

Mamo n'avait pas fait attention au blasphème prononcé par Kaido, ce n'est que en y repensant qu'il se mit la main devant la bouche. Son maître était allé trop loin là quand même! Fallait pas pousser non plus... Il regarda Kaido se tourner vers lui tout en s'essuyant le front et le fixer. Celui-ci le regarda et lui répondit, d'une manière qui fit grincer les dents de Mamo:

-Et si jamais ton amour pour moi s’éteignait, je deviendrais donc ignoble ?

Mamo se redressa, avec un sourire ironique, il fallait qu'il explique tout à son maitre ou quoi? Bien sûr qu'il serait ignoble! Car il aurait perdu la seule personne qui avait tant soit peu de l'admiration pour lui, la seule personne qui lui était fidèle, celle là qui n'avait que seize ans mais qui ne voyait pas sa vie sans lui... Ce pauvre être se faisant battre, maltraiter par celui qu'il aime... Il n'eut pas le temps de jeter toutes ses pensées au visage de Kaido, Cain était arrivé en gueulant, les bras en l'air:

-MAIS TU ES FOU MA PAROLE!tu ne le respectes même pas lui!!!!!!!! je n'y crois pas!

Pardonne le dieu ce n'est qu'un inconscient....puni moi à sa place parceque c'est ma faute si il es devenu ce qu'il es...

Il avait prononcé la deuxième partie de sa tirade comme une mauviette, léchant les pieds de son supérieur... Mamo en était dégouté tout en pensant à toutes les choses horribles que faisait Cain:

*De toute façon, un fils de catin ne peut pas être autre chose qu'une catin!*

Cette arrière pensée montrait bien tout le respect et l'amour que portait Mamo à Eve, la mère du vrai Cain. La réincarnation avait donc gardé bien des aspects de l'esprit qui était en lui... Mamo ne fit aucun geste pour l'aider quand il vit le sang sur le cou de Cain. Tant mieux, qu'il souffre autant que lui et Mamo sera vengé.

Mamo se mit la main devant la bouche, et Kaido le regarda, un peu attristé. Il était fou, il faisait des choses dignes d’un fou, et personne ne le blâmait, Dieu semblait l’avoir oublié… Peut être était il plus maudit que Caïn, au fond. Cela l’aurait bien fait rire, tiens.

La fidélité de Mamo elle aussi avait ses limites, après tout, venant d’un homme qui le battait, on ne pouvait pas tout accepter… Kaido avait eu l’amour de son majordome, mais il ne lui avait rien rendu en retour. Mamo était plus jeune que June, et ne pouvait pas vivre avec un amour non rendu… Au fond, Kaido comprenait. C’était normal.

Il n’apprécia pas du tout le sourire ironique du jeune adolescent. Alors que celui-ci allait parler, tout lui dire de ce qu’il pensait, ce fut Caïn qui surgit entre eux, le traitant de fou face à son blasphème. Kaido ne bougea pas, son visage resta froid, même quand son frère cadet le poussa pour le faire tomber de l’autel. Il se releva, et jeta un coup d’œil à Caïn.

« Oui, je suis fou. Tu le sais depuis très longtemps. »

Il était destiné à suivre le même chemin que sa réincarnation… Adulé, provoquant des amours impossibles, et finalement finir tout seul, abandonné de tous… Caïn implora Dieu pour recevoir le châtiment divin à sa place, et la réincarnation du premier assassin de l’Histoire grimaça quand sa marque au cou se mit à saigner.

« Stop. De quel droit veux tu recevoir une quelconque punition divine à ma place ? Quand tu es arrivé, étais je sur le point de me faire foudroyer par le Seigneur ? »

Il avait été offert aux coups de Dieu, mais rien n’était venu le frapper. Il ne répondit pas aux regards furieux de Caïn et regarda Mamo, cette lueur un peu triste, et surtout un peu déçue au fond du regard.

« Je ne suis pas inconscient, je sais très bien ce que je fais. Et ceux qui n’acceptent pas mes actes sont libres de cesser de me suivre… »

C’était un reproche déguisé… Et le principal intéressé se reconnaîtrait forcément dans ces paroles digne d’un homme déçu.

Caïn se releva, se tenant juste un peu la marque avec le creux de sa main, c'était un peu douloureux mais sa allait vite passer...Il posa alors son regard sur son frère...vant d'aller carrément se blottir dans ses bras...

"t'es stupide...moi je peux supporter les châtiments physiques mais pas te voir souffrir...t'es vraiment aveugle, je ne sais pas si il t'aurait punit, mais j'ai préféré faire ça plutôt que de te laisser souffrir encore une fois...Et puis je suis l'enfant maudit sa me revient droit à moi de souffrir, toi tu n'aurais pas dut..."

Il regarda alors Mamo, et son frère...Et murmura finalement à Kaido, d'une voix douce et sur un ton qui se voulait neutre, bien qu'au fond il ne voulait pas croire à ce qu'il allait dire la desuite...:

"laisse lui une chance...je sais je suis personne pour te dire ce que tu dois faire...Mais qui te dit que tu ne seras pas heureux avec lui aprés tout...? essaye au moins....même si...même si je.....bon...tant pis...je t'ai assez dérangé comme sa...essaie de ne pas blasphemer ou faire des gestes déplacés...au moins ici dans ce temple, je t'en suplie..."

C'était bien la première fois qu'il supliait...Il se décolla de lui, aprés lui avoir déposer un simple et chaste baiser sur les lévres en lui caressant la joue, ce qui ressemblait beaucoup trop à un baiser d'adieu...et se dirigea à nouveau vers la demeure des straüs aprés avoir quitté les bras de son frère.

Mamo regarda Kaido, le visage de son maitre était aussi dur et froid que du marbre, son expression faisait peur à Mamo. Il répondit à Cain en lui disant que oui, il était fou. Et il commença à crier sur Cain en lui reprochant de s'être fait souffrir à sa place. Il déclara ensuite en regardant son domestique:

-Je ne suis pas inconscient, je sais très bien ce que je fais. Et ceux qui n’acceptent pas mes actes sont libres de cesser de me suivre…

Mamo comprit instantanément le message : Kaido ne voulait plus de lui s'il désaprouvait ses actes, mais surtout s'il les critiquait. La réincarnation du sorcier vaudou ne parla pas, préférant attendre qu'ils soient seuls pour répondre . Cain se leva à ce moment là et pris Kaido dans ses bras:

-t'es stupide...moi je peux supporter les châtiments physiques mais pas te voir souffrir...t'es vraiment aveugle, je ne sais pas si il t'aurait punit, mais j'ai préféré faire ça plutôt que de te laisser souffrir encore une fois...Et puis je suis l'enfant maudit sa me revient droit à moi de souffrir, toi tu n'aurais pas dut...

Il regarda Mamo puis Kaido. Et il se pencha vers le maitre du jeune démon, lui sussurant quelque chose à l'oreille. Mamo ne put ouir un seul mot de la conversation. C'est à ce moment là que Cain quitta Kaido, lui adressant un baiser qui ressemblait fort à un baiser d'adieu; même si Mamo n'avait pas entendu ce qu'il s'était dit, il avait pu décrypter les émotions du premier assassin de l'histoire. Celui-ci partit, les laissant seuls, Mamo put enfin répondre à l'attaque sournoise de son maître:

- Disons que je ne refuses pas tes actes. Mais quand tu as fait ce que tu sais avec Cain, tu aurais pu réfléchir! Je ne suis pas là pour désaprouver tes actes, pourtant je le fais. Pourquoi? Parce que je t'aime et pour moi l'amour que je te voue est plus fort que n'importes quelles barrières, n'importe quels rangs!! Tu sais pourquoi je t'ai traité de laches! Pas parce que tu n'arrive pas à assumer tes actes, mais parce que tu as peur d'aimer quelqu'un qui t'aime... D'ailleurs, que quelqu'un t'aime te surprend déja! Assume que tu profite de moi quand tu es triste, tu viens me voir pour que je te console, mais moi, qui me consolera?

Il reprit son souffle et se jeta à genoux aux pieds de Kaido:

-S'il te plait, répond moi, tu sais pourquoi tu serai ignoble si je ne t'aimai plus? Parce que je suis la seule personne à te cosoler, à te faire confiance, à t'aider, à... à t'aimer....

Il releva la tête vers Kaido, suppliant. Il tendit sa main vers son maître, comme s'il l'invitait à les sortir de la spirale infernale où ils s'étaient fourrés. Il murmura:

- ... Aime moi...

Quand Kaido regarda son frère, qui se relevait doucement, sa main sur la marque, il n’y avait absolument rien dans son œil valide. Rien de visible, en tout cas. Les yeux sont le miroir de l’âme ? Foutaises. Un joli masque froid et dur, rien de plus. Rien de moins. Et puis son frère vint se blottir dans ses bras, et l’héritier Straüs n’esquissa pas un geste, jugeant qu’il n’avait pas encore à intervenir. Mamo ne semblait pas vouloir parler. Tant pis. Il écouta Caïn, ne parlant toujours pas, et ne répondit rien à sa tirade concernant son majordome…
Il était stupide, certes, il était borné, d’accord, mais… Mais pas inconscient. Et il savait très bien pourquoi il avait blasphémé. Qu’est ce que Caïn pouvait espérer venant d’un soi disant Dieu incapable de foudroyer la bonne personne ?

Il n’écouta que d’une oreille les dernières phrases de son frère, et se laissa embrasser, il n’avait rien à faire, rien à dire, juste à attendre que l’enfant maudit soit reparti pour reprendre son explication avec Mamo.

Ce que fit Caïn, d’ailleurs, s’enfuyant presque hors du Temple et hors de sa vue. Kaido soupira et son regard se posa à nouveau sur l’autel.

« Effectivement, tu n’es personne pour me dicter ma conduite. »

Il n’ajouta rien, son frère était parti, alors, à quoi bon… Kaido releva la tête, continuant à regarder droit devant lui. Et puis Mamo se remit à lui parler, et l’héritier Straüs dut se concentrer pour comprendre ces mots. Il se tourna vers son majordome et le regarda, songeur. Finalement il détourna la tête.

« Appelle cet acte par son nom, il me faut bien l’assumer. Ce n’est pas le genre de choses qu’on fait en réfléchissant, je crois… »

Il ne sut pas répondre à la déclaration, si c’en était bien une, de son majordome, mais le regarda dans les yeux, cherchant que dire et surtout que faire dans une telle situation. Ce n’était pas écrit dans le manuel du parfait petit glaçon. Oui, il avait du mal à croire qu’on puisse l’aimer… Et il fallait bien avouer qu’il n’était pas à l’aise avec ceux qui disaient l’apprécier. Il préférait de loin qu’on le haïsse, qu’on le méprise, qu’on le craigne, sentiments autrement plus faciles à gérer pour lui…

Et puis Mamo se jeta à ses pieds, le suppliant à genoux de l’aimer. Le tableau était cocasse… Un jeune homme d’à peine seize ans suppliant, tendant la main vers un homme froid et cruel… Qui aurait cru que son majordome ne suppliait pas pour sa vie, mais pour l’estime et l’amour de son maître… Kaido sentit sa gorge se serrer, ne sachant vraiment pas comment répondre à un tel aveu…

Finalement, il ignora la main tendue pour déposer sa paume de main sur les cheveux de l’adolescent, le regardant avec une nuance de tendresse qu’il ne se connaissait pas, ou plus.

« Je ne veux plus salir personne. Sais tu combien d’hommes sont passés sur mon corps ? Je suis souillé jusqu’aux fondements de mon âme. Je ne comprends pas… »

Il soupira.

« Je n’arrive pas à comprendre ce qui peut t’attirer chez un homme maudit, souillé, qui ne peut que te faire souffrir sans t’apporter la tendresse dont tu as besoin… »

Kaido expira longuement, tenta une grimace et se recula jusqu’à l’autel, restant tout de même à bonne distance de la pierre froide.

Mamo regarda son maître lui disant qu'en effet personne ne lui dirait quelle conduite suivre, lui demandant d'appeler sa relation avec Cain comme il fallait... Mamo était banni désormais, il devait partir au plus vite mais il voulait aussi à tous prix dire adieu à son maître à qui il avait offert tant d'années de sa vie... Celui-ci rajouta que son corps était souillé, son âme était souillé, il poussa même jusqu'à demander à Mamo ce qui l'attirait vers un être aussi impur... Mamo réfléchit un petit moment et commença à répondre, en tenant les mains de Kaido:

- Parce que, je t'aime et rien ne changera sans doute... Ou alors je t'oublierai avec le temps et quelqu'un d'autre... Et, ma conception de l'amour ne passe pas forcément par le sexe, tant que l'amour est réciproque...

Puis il rajouta, sussurant à son oreille:

- Et, si il y a du sexe, je suis pur, je pourrai te redonner la clarté initiale de ton corps... Mais il ne faudrait pas coucher avec un autre.

Il lacha les mains de Kaido, l'embrassa . Il le regarda , ne sachant trop que faire, il ne savait pas quoi dire non plus il préféra tourner le dos à son maître et s'asseoir sur le sol. Les yeux fermés en réfléchissant...

(Ce posts ce passe avant que tu sois banni, confond pas les rp's dans le temps, édite moi ça silteplait *soupire*)

Mamo lui prit les mains, et sans trop savoir pourquoi, Kaido le laissa faire. Il aurait du s’éloigner, fuir immédiatement les yeux de son majordome... Celui-ci était cruel, cruel comme les enfants, parce qu’il disait la vérité sans l’enrober. Peut être qu’au fond, sans le savoir, Mamo était plus cruel que lui. Il était véritablement comme les petits enfants, à dire ce qu’ils pensent sans se préoccuper des conséquences parfois un peu démesurées face à de simples paroles...

Ce que lui déballait son majordome ressemblait fort à une déclaration d’amour, ou il ne s’y connaissait pas. Son amour ne passait pas forcément par le sexe ? Non, bien sûr, ce n’était pas vraiment ce qu’il voulait dire... Seulement, un corps souillé entraînait une âme souillée. Et comment pouvait on aimer une âme impure telle que la sienne ? Cela lui paraissait presque inconcevable… Il ne voulait salir personne, mais que faire si Mamo se dirigeait de lui-même vers le gouffre ? Le retenir et le perdre à jamais ? Le laisser et lui faire perdre son âme. Ah bravo, le scénario lui avait laissé un joli choix, tiens. Un jour, il se plaindrait à ce foutu scénariste que certains appelaient parfois Dieu…

Coucher avec un autre ? Kaido était bien trop sidéré pour répondre. Mamo cherchait à lui imposer des conditions… L’aîné des deux était surpris de voir combien son majordome pouvait tenir à lui… … Il ne s’attendait pas à ce que le jeune homme l’embrasse, et il se laissa faire. Quand Mamo se détacha, il l’attira à lui, et cala la tête de l’adolescent contre sa poitrine avec un but précis.

« Mamo, entends tu un cœur battre ici ? Qui te dit que j’ai véritablement un cœur, ou qu’il n’est pas en pierre ? »

Il s’interrompit, et reprit en soupirant.

« De plus, crois tu sincèrement qu’un démon puisse aimer un ange avec les tensions qui règnent en ce moment ? »

Il s’interrompit encore une fois, attendant la réponse de son subordonné…

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